Jeudi 18 mars dernier, le journaliste de l’agence de presse Protestinfo Lucas Vuilleumier publiait dans le Temps un article interrogeant l’un de ces débats propres à notre époque confinée : Le culte, plus essentiel que la culture ? Le semi-confinement autorisant l’ouverture partielle des manifestations religieuses au public alors qu’il interdit encore la tenue d’évènements culturels, beaucoup discutent de ce qui est perçu comme une « préférence » du cultuel et du religieux sur un culturel tout aussi essentiel.
Lucas Vuilleumier interroge sur le sujet sept personnalités – sociologues, acteurs du milieu culturel, représentants religieux – en prenant comme point de départ le pied de nez fait à l’interdiction par le festival genevois Antigel, qui a installé ses représentations dans des églises, et l’appel à la solidarité avec le monde du spectacle exprimé au sein de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud. A travers les réponses de ses intervenants, l’article présente une vision articulée autour de deux axes principaux. Fondamentalement, le choix d’imposer des restrictions moins sévères aux manifestations religieuses reposerait non pas sur une préférence ou une échelle de valeur entre les deux milieux, mais sur la garantie constitutionnelle de la liberté de culte dont il n’existe aucun équivalent pour la culture. Parallèlement, la religion aurait une dimension communautaire, identitaire et réconfortante bienvenues dans cette situation de crise. Des aspects qui seraient absents ou moins prégnants dans la culture selon les personnes interrogées.
Les questions de droit liées aux libertés religieuses ne sont pas évidentes à comprendre, à fortiori dans un pays où la règlementation des rapports entre communautés religieuses et Etat est du ressort des cantons. Il existe donc 26 manières de faire différentes, des cantons laïques et des cantons qui accordent un statut spécifique à certaines communautés religieuses. A Genève, Rhizome peut vous informer sur ces questions.
Si vous vous interrogez sur les limites de la laïcité, et les restrictions que vous pouvez imposer en la matière en tant qu’employeur ; Si vous êtes membre d’un groupe religieux ou spirituel, et que vous vous interrogez sur vos droits en matière de liberté religieuse ou sur les relations de votre communauté avec l’Etat, contactez-nous !
Actualité commentée pour Rhizome par Simon Pichelin
